Un navet de temps en temps m'a dit le docteur

Qu'on soit clair, ce film est bourré de défauts. Et pourtant, j'ai voulu y croire. Déjà son casting me plaisait et puis malgré un début naïf au possible, on se dit qu'il faut bien accepter de rêver parfois. Alors on se détend, on oublie polémiques et lynchages, on oublie ces histoires de licences, et on essaye de profiter.

Mais la sauce ne prend pas malheureusement. Les relations entre les personnages sont réduites à néant, ou à si peu. Johny et Susan sont frère et sœur, on en apprendra pas plus. Susan et Red se draguent un peu dans des scènes artificielles au possible, Grim et Red sont best friend jusqu'à la transformation. Et puis j'oubliai, Fatalis est méchant. Bouh le vilain méchant garçon. Voilà pour la caractérisation.

Et dans ce foutoir les acteurs n'ont finalement pas le charisme que j'espérai d'eux, seul Jamie Bell m'ayant à peu près plus dans son jeu. Victor a la palme du pire acteur je crois, personnage raté jusqu'au bout en somme.
Franchement, on perd à ce niveau vis-à-vis de la saga précédente: Chris Evans, Ioan Gruffudd, Alba et surtout un Julian McMahon à la hauteur du grand doom ; ça envoyait plus à l'époque.

Sinon les deux films se ressemblent assez dans leur scénario général, très sommaire donc, et dans les deux cas le rythme est mauvais, cassé encore davantage par cet ellipse d'un an. On vire dans le nanar à plus d'un moment, la chute de Victor m'ayant par exemple beaucoup fait rire. De toute façon, un film qui prétend suivre l'aventure de mecs bourrés appelant leur pote pour faire un tour dans "la quatrième dimension", j'étais déjà mort de rire.

Du coup pourquoi mettre 4/10? Parce que j'ai quand même passé un moment sympa dans tant de nullité, que ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir ses héros de papier incarnés à l'écran, et que visuellement le film m'a paru réussi (les pouvoirs comme la planète zéro)