When the Hangman catches you... you hang.

La note serait plutôt 7.5/10, mais pour Quentin, je vais arrondir au dessus.


Que dire? C'est du Tarantino. Bon, ça fait un peu court comme critique, mais cela suffit à savoir si l'on veut aller voir le film ou non. Personnellement, je l'ai trouvé un peu en deçà des deux précédents, mais cela reste un excellent moment à passer (quand on aime Tarantino), où se côtoient l'absurde et la violence. Dans la lignée de Django, on trouve un western dont le personnage principal (même s'il y en a huit, l'un d'eux apparaît comme le "héros" de l'histoire) est afro-américain, mais ici, il est libre dès le début et était même un soldat dans l'armée de l'Union lors de la guerre de Sécession. Il est désormais chasseur de prime et coincé par la neige, il se retrouve dans une auberge où un carnage va avoir lieu (à noter, si le sang est omniprésent, Quentin a fait un effort en n'en déversant pas les hectolitres ridicules dont il est friand).


Le film se divise en deux partie, la première étant peut être un peu longuette et la seconde, au contraire un peu précipitée. En effet, avant d'arriver à l'auberge, notre héros est pris en stop par un autre chasseur de prime, qui emmène une prisonnière à Redrock pour se faire pendre. Chacun passe un certain temps à se présenter, il y a hésitation, faut-il ou non prendre l'autostoppeur.... Finalement l'attelage repart, mais tombe sur un renégat devenu shérif, lui aussi coincé par la neige et voulant monter à bord. C'est donc reparti pour les présentations, les hésitations... Bref, une heure de film s'est déjà écoulée, et il ne s'est pas passé grand chose. Dans l'auberge, les quatre voyageurs et leur chauffeur font la connaissance de nouveaux protagonistes, ce qui occasionne de nouvelles présentations, de nouveaux dialogues, etc. Et puis paf, tout le monde meurt et au final le stress n'a pas eu le temps de monter, je m'attendais à quelque chose de plus pernicieux, les gens mourant un par un, la tension augmentant progressivement... Et en fait non, j'ai trouvé que cette partie là allait un peu trop vite.


Donc malgré quelques défauts, j'ai aimé ce film parce que j'aime l'univers Tarantino, j'aime le côté un peu décalé de certains dialogues, j'aime cette violence un peu ridicule... Mais le film n'a rien de neuf, rien d'original par rapport aux précédents.

atomystik
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de Quentin Tarantino, watching challenge 2016 et Les meilleurs films de 2016

Créée

le 27 déc. 2015

Critique lue 608 fois

atomystik

Écrit par

Critique lue 608 fois

D'autres avis sur Les 8 Salopards

Les 8 Salopards
KingRabbit
8

Peckinpah Hardcore

Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...

le 25 déc. 2015

259 j'aime

26

Les 8 Salopards
Sergent_Pepper
7

8 hommes en polaires

On pourrait gloser des heures sur chaque nouvel opus de Tarantino, attendu comme le messie par les uns, avec les crocs par les autres. On pourrait aussi simplement dire qu’il fait des bons films, et...

le 9 janv. 2016

206 j'aime

31

Les 8 Salopards
Velvetman
8

Oh, you believe in Jesus now, huh, bitch? Good, 'cause you gonna meet him!

Crucifiée, les yeux tournés vers une terre enneigée, une statue christique enclavée au sol observe de loin cette Amérique qui subit les cicatrisations cathartiques du clivage des contrées du Nord...

le 6 janv. 2016

143 j'aime

20

Du même critique

Écrire pour exister
atomystik
5

So when's Anne Frank gonna smoke Hitler?

Ce film est caricatural et m'a beaucoup irritée, mais je savais que ce serait le cas bien avant de me lancer dans le visionnage. Quand j'étais élève, je trouvais déjà les films sur les profs trop...

le 22 déc. 2015

9 j'aime

5

Pastorale américaine
atomystik
7

Critique de Pastorale américaine par atomystik

Ce livre me réconcilie un peu avec Roth. Il y a environ cinq ou six ans, j'ai lu "The plot against America" (2004) et j'ai adoré. Dans ce livre, Philip Roth réinvente son enfance à Newark en...

le 13 janv. 2013

8 j'aime

1

Ghost World
atomystik
9

Critique de Ghost World par atomystik

Chouette roman graphique (à lire en VO) racontant le quotidien (dans les Etats-Unis des années 90) de deux adolescentes cyniques qui passent leur journées à errer sans but, en se moquant du monde qui...

le 13 janv. 2013

8 j'aime