Slip d'hiver

J'étais déjà complétement passé à travers du long et indigeste Django. Par conséquent, je ne me sentais pas touché d'une joie divine à l'idée de voir celui-ci. Cependant, malgré l'époque où Tarantino m'a déçu (KB 2), je continue de regarder ses films avec du pour et du contre. Malheureusement une fois encore, avec beaucoup plus de contre pour celui-ci.

Acteurs avec des accents outrageusement forcés, tellement, que ça en devient ridicule par moments, plombant ainsi, pléthore de dialogues. Le décor et l'ambiance, agréables à souhait, certes, mais l'utilité de vendre du huis clos en 70 mm, faudra m'expliquer. Caprice, coup de pub ? Ensuite, la dérision et la violence propre au style du garçon, qui m'avaient tant émerveillé jadis, ne servent pas vraiment le film ici. J'ai même eu le sentiment du contraire. Quand ça se veut drôle, j'ai trouvé ça lourd et quand ça se veut sanguinolent, j'ai trouvé ça bien trop surfait. Je garde aussi cette impression récurrente que Quentin apprécie trop se regarder le trou de balle, genre "Putain je suis trop en train de faire un film épique". Sauf qu'il n'y a pas grand chose d'épique ici et que ce n'est pas Morricone qui changera la donne. Le scénario en lui-même, ne casse, sérieusement, pas trois pattes à un canard et l'intrigue sonne tellement creux que le réal en vient même à nous sortir un lapin magique foireux, d'un chapeau magique foireux. Non mais trop f-a-c-i-l-e ! Si grâce à un talent esthétique certain et à quelques bons moments quand même, notamment la confrontation entre le vieux général et Samuel L Jackson, il est parvenu à me maintenir éveillé pendant 3h, ce n'est cependant pas ce huitième film qui va me réconcilier avec son auteur époumoné.