Jusqu'ici, je n'ai jamais été déçu par Tarantino. Ces références cinématographiques, sa manière de diriger, sa narration... Et comme je suis fan de westerns, ça semblait être une bonne séance de cinéma qui s'annonçait. Et bien non.


Le rythme est long, les plans s'attardent, la musique de Morricone est identifiable, mais sans plus. Les dialogues sont poussifs, et le "running gag" de la porte est lourd... Puis on joue aux Dix petits nègres d'Agatha Christie, mais dans une version gore. La violence est quasi omni présente dans la filmographie de Tarantino, et jusqu'ici, elle ne me dérangeait pas, elle pouvait même être exutoire. Mais là, c'est juste gore, et si le thème du racisme est abordé, il ne lorgne que du côté de la haine raciale qui ne résout rien. Le passage de la pipe faite à Warren par le fils d'un Sudiste blanc est juste malsain... Quant à la violence sur Daisy jusqu'au final pose quelques questions philosophiques... Ce sont des salopards que Tarantino veut mettre en scène, certes, mais c'est quoi la finalité du message ? Il n'y en a pas, et c'est ça que je trouve malsain ; comme observer un gamin qui arrache les ailes d'une mouche juste pour se faire plaisir. C'est gratuit, et l'absence de scénario vient conforter ce point de vue. Je ne sais pas qu'elle mouche a piqué le troublion d'Hollywood, mais là, impossible de crier au génie. Pourtant les critiques sont positives, mais peut-être est-ce difficile d'accepter que le maître se soit planté ? Et puis ce style boursouflé du récit, avec chapitrage et voix off... Il a tenté de refaire le coup du huis-clos du brillant Réservoir Dogs, mais c'est planté.
Non vraiment, on est loin de Django ou même de Pulp Fiction ; malgré un casting de rêve. Il a expérimenté quoi exactement ? Il a une telle culture du cinéma qu'il a tenté de se parodier lui-même ? Décevant tout ça...

Kerven
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le 10 janv. 2016

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Kerven

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