Images et mise en scène sommaire, plans basiques, Les anges de Boston n'a rien d'intemporel tant on a immédiatement l'impression de replonger dans le cinéma d'action des années 90 dès les premières minutes. Une comparaison qui aurait pu être flatteuse quand on repense à un Die Hard ou à L'arme Fatale mais malheureusement, cette époque possède aussi son lot de ratés. Sorti à la fin des années 90, Les anges de Boston ne parvient pas à tenir la distance. Le film s’essouffle même très rapidement, la faute tout d'abord à un doublage Français niait, à des personnages et des actions stéréotypées où se mêlent maladroitement chants religieux et gunfights au ralenti et à cause d'une morale douteuse bien Américaine de justice divinement justifiée. Willem Dafoe est agaçant en agent du FBI aux méthodes originales et risibles et Norman Reedus et Sean Patrick Flanery, nos Anges de Boston n'ont vraiment rien de mémorable. On se lasse vite devant un manque d'originalité flagrant qui tente d'être comblé par une mise en scène et des dialogues aguicheurs mais aussi simplistes qu'un bon vieux film de fin de soirée de ce qu'on appelait il y a bien longtemps une chaîne du câble. Un film qu'on pourrait qualifié de pétard mouillé. Quand on vous vend un film avec des phrases du genre "il est trop fort, faut que tu le vois", aussi enthousiaste que soit votre interlocuteur, méfiez vous de l'absence d'arguments dans son propos.