Visuellement superbe mais un manque de profondeur

Nouvelle incursion dans l'univers de Harry Potter, il n'aura pas fallu attendre bien longtemps avant qu'Hollywood replonge le spectateur dans le monde de Poudlard et de ses apprentis sorciers. Mais ici, rien de tout ça, puisqu'on se retrouve dans le New-York des années 20 à suivre les péripéties de Norbert Dragonneau tout fraîchement arrivé en ville. Collectionneur d'animaux les plus improbables possibles et gardés dans une simple valise, oui oui vous ne rêvez pas, il arrive tout simplement pour libérer l'un des ses animaux mais il va être confronté, malgré lui, face à une menace grandissante. C'est l'occasion pour le spectateur de redécouvrir la richesse de cet univers qui dispose d'un véritable background, même si on peut regretter à certains moments que le film survole certaines scènes qui méritaient plus d'explication. Sur la forme, c'est une réussite globale, on peut certes tiquer sur certains points mais c'est dans l'ensemble une satisfaction et un soulagement. Dans le fond, c'est un poil plus compliqué. L'histoire n'est que prétexte à mettre en valeur notre protagoniste principal mais est totalement secondaire et n'apporte finalement pas grand-chose si ce n'est que poser les bases pour une éventuelle suite (ce qui est plus que probable). Le film ne se positionne jamais vraiment, à mi-chemin entre le conte fantastique et le film noir, on ne sait jamais sur quel pied danser. C'est dommage d'autant plus qu'on ne retrouve pas ce grain de folie ou de magie qu'on pouvait avoir sur les premiers films de la saga Harry Potter. On peut noter des défauts mais ce film constitue un très bon divertissement, digne successeur de ses aînés avec des personnages très travaillés (J.K Rowling en personne a travaillé le scénario), un New-York des années 20 parfaitement retranscrit et une richesse visuelle qui nous éblouit à certains moments. On sent clairement le début d'une nouvelle saga cinématographique et c'est avec plaisir que l'on remet les pieds dans cet univers. Reste ce léger sentiment d'inabouti qui empêche Les Animaux Fantastiques d'être un grand film.