Alohomora

Je ne m'attendais à rien en particulier et je ne fus pas déçu. Plus sombre que prévu je retiendrai de chouettes éléments fantastiques et un portrait au vitriol des USA.

Plus fantastique d'ailleurs par ses créatures fantastiques (et parfois fantasques) que par la magie en elle même (qui se résume à des batailles piou-piou-piou façon stormtroopers et des téléportations ad nauseam) il n'en demeure pas moins un film agréable et bien mené (un peu sombre et peu lisible pour les plus petits... j'ai vu des gosses de 4 ans dans la salle sic).

L'Amérique des années prohibition avec une surcouche de magie rend pas mal, surtout dans cette noirceur ambiante avec le quasi-nazisme de la société dépeinte, de façon sans doute trop caricaturale mais ça passe tout de même. Puis l'ombre de Poudlard donne de la profondeur au tout et rend les éléments de l'univers plus fin, par absence dirons-nous... Un peu de couleur est aussi ajoutée via le personnage principal atypique et les quelques références à la célèbre école d'Albus Dumbledore.

Quelques trucs qui m'ont chiffonnés: les combats lasers, heu magiques, pardon. Le double langage visuel sombre/couleur, sérieux/enfantin un peu trop caricatural et amoindrissant la matérialisation de l'ensemble de l'univers. Le jeu d'acteur d'Eddie Redmayne qui par moments m'a trop fait penser à Stephen Hawkins (ceci dit il est très bien et son personnage supporte sans sourciller les cadrages les plus serrés).

Voilà, pas de quoi philosopher des heures mais assez de matière pour ne pas en faire qu'un vulgaire tue-le-temps. On retrouve avec plaisir (et aussi certaines surprises) l'univers de Harry Potter.