Je vais probablement me faire lyncher dans les commentaires mais cette suite des animaux fantastiques est vraiment sympathique. Par rapport à l’ennui que j’ai pu éprouver devant un premier opus somme toute correct, mais vraiment sans plus, le deuxième film, en augmentant sa noirceur, en délaissant un peu l’aspect « pokemon go » du premier opus avec les animaux fantastiques, en ajoutant enfin des personnages vraiment iconiques comme Dumbledore ou Grindelwald, se distingue de la masse.
Le film est bourré de défauts, mais on va pas se mentir, c’est un très bon blockbuster de fin d’année. Le film commence donc quelques mois après le premier volet. Grindelwald, l’ennemi public numéro 1 du monde des sorciers ( avant que n’apparaisse voldemort), était capturé à la fin du premier film par Norbert Dragonneau.
Lorsqu’il apparait, il est méconnaissable. Il a été torturé, on lui a arraché la langue et pourtant... Il va réussir à s’échapper. Mieux, il va partir à Paris pour retrouver Croyance, l’obscurus du premier volet qui a survécu et rassembler des fidèles.
Je vais pas en dire plus mais Grindelwald est assurément, grace à Johnny Depp, un excellent méchant. Il est dans un registre totalement différent de Voldemort, et c’est plaisant. Là ou Voldemort misait tout sur l’intimidation et la peur qu’il pouvait dégager, Gellert lui se base plus sur un charisme naturel, avec ses yeux vairons. Manipulateur, Idéaliste il est capable de faire preuve d’une cruauté des plus extremes « pour le plus grand bien ». La scène du début, ou il fait assassiner par son gang une famille de moldus pour pouvoir leur voler leur appartement est bien construite. Le moment ou grindelwald s’aperçoit que le couple avait un bébé, et que sans dire un mot, il s’approche de l’enfant, le regarde, puis regarde son bras droit et quitte la pièce est équivoque.
Grindelwald est capable de faire assassiner un bébé innocent et pourtant quand il sort de la pièce, par le jeu d’acteur de Depp, on voit que il ne prend pas forcément de plaisir, à l’instar de Voldemort, à tourmenter, torturer ou tuer les gens. C’est un extremiste pret à tout pour sa cause. Tout au long du film, Grindelwald va se faire rare, et il va manipuler des gens pour les rallier à sa cause.
Jusqu’au Climax de fin, ou il délivrera un discours glaçant devant une assemblée de fidèle, ou il commence à exposer ses idées, meme si malheureusement on connait pas encore tout.
Le film va essentiellement se centrer sur la traque de Croyance qui est à Paris, avec une certaine Nagini ( va falloir néanmois expliquer par la suite comment cette fille est devenue l’horcruxe de voldemort). Norbert Dragonneau, suite aux événements du 1, est interdit de voyager à l’étranger, mais par amour pour Tina, et pour rabibocher Jacob et Queenie, il va aller à Paris.
Le film avance lentement, on part à Paris, on revient à Poudlard, il y a des flashbacks, bref, la construction narrative du film risque d’en perdre plus d’un. On s’étonnera aussi des raccourcis narratifs et du tais toi c’est magique sur certains trucs. Le personnage de Queenie subit l’évolution la plus intéressante, certes brusque, mais on a hate de voir la suite, meme si sa relation avec sa soeur est peu exploitée dans le film.
Norbert Dragonneau est plus développé, plus attachant, malgré un moment niais avec Tina, et sa relation avec Leta Lestrange et son frère est assez poussée. Jacob lui est toujours aussi marrant, quoique franchement lourdingue parfois, mais son amour/haine avec Queenie est bien exploité.
Albus dumbledore est bien. Il est très en retrait et on découvre pourquoi. C’est très peu explicite malheureusement mais on sent qu’il a du mal à attaquer Grindelwald parce que il tient à lui. L’entiereté du film est assez sombre, et cherche à développer ses personnages.
J’ai vraiment aimé cela. J’ai apprécié le coté dark, les nouvelles créatures, bien plus menaçantes que dans le premier et bien mieux exploitée. La fin, il y a une révélation sur l’identité de croyance qui va bien évidemment lancer les volets suivants. Pour l’heure, je dois admettre que ce deuxième volet, bien qu’imparfait, m’a fait passer un bon moment par rapport au premier, relativement soporifique.