En 2016, Les Animaux Fantastiques avait pour but de faire revenir le monde des sorciers sur grand écran et de planter un nouvel univers dans des scenarios directement écrits par JK Rowling pour le cinéma, en 2018 voici la suite qui surprend.
Chaque série de films a des volets un peu de transition et c'est plus où moins ce qui se passe ici tant le ton, la forme et le style peut étonner et demeure radicalement différent du premier opus. Ceux qui s'attendent à beaucoup de scènes spectaculaires seront inévitablement déçus, Rowling a préféré ici une intrigue centrée sur l'histoire et les personnages dont certains gagnent en profondeur avec une tonalité résolument sombre.
Après une introduction qui voit l'évasion aérienne de Grindelwald spectaculaire, mais il faut bien le dire, un peu brouillonne, Rowling multiplie les pistes et les personnages mais de manière très structurée si bien que l'on est jamais perdu. Tout tourne autour de la recherche de Croyance qui a donc survécu et qui est devenu le compagnon du futur Nagini. On suit donc Norbert qui a retrouvé ses amis et Grindelwald et ses adeptes qui vont aussi dans ce sens, un Grindelwald interprété d'une manière sobre étonnante par un excellent Johnny Depp à mille lieues de Jack Sparrow qui n'hésite pas à tuer une famille entière pour s'installer dans une maison, chose rare dans un blockbuster.
David Yates fait du bon boulot côté réalisation et visuel dans un Paris entièrement reconstitué en studio et images de synthèses, c'est vraiment bien fait et on s'y croirait, si il y'a moins d'action, le bestiaire est aussi bien présent avec un nouveau monstre issu du folklore chinois qui est un peu la vedette du film.
Il faut aussi souligner que l'on retrouve Poudlard avec grand plaisir et un excellent Jude Law qui campe un Albus Dumbledore jeune épatant, on a même droit à un flashback sur le passage de Norbert à l'école où on aperçoit un peu le Quidditch. Pour Dumbledore si ce n'est pas dit explicitement sa relation passé avec Grindelwald est plus qu'évidente et est plutôt bien amenée.
Comme tout bon blockbuster qui se respecte la dernière partie voit un affrontement final spectaculaire où le destin des personnages se réveille, certains vont se sacrifier d'autres passer du côté obscur le tout dans une séquence dantesque qui vaut à elle seule le déplacement.
La fin révèle un spoiler gigantesque, mais qui se voit venir quand même pas mal et qui prépare le troisième épisode qui devrait se centrer sur l'affrontement entre les deux camps et donner d'avantage de spectacle.
Bref, moins spectaculaire, mais plus centré sur l'histoire avec une ambiance noire très bien rendue, une réalisation et un visuel de David Yates excellents ces Animaux Fantastiques surprend en bien et révèle une intrigue plus complexe qu'il n'y paraît en attendant le troisième film très prometteur vu les révélations suscitées et qui sera sur nos écrans dans deux ans.