Scénario classique du camionneur qui se retrouve à Chinatown (t'as quelque chose contre le vert?)

Pourquoi les flammes vertes? pourquoi les yeux verts? Pourquoi le vert?


Là n'est pas la question. John Carpenter n'a probablement pas cherché à y cacher une explication, et en fait, je ne vais pas m'attarder sur le sujet. Finalement le vert et les chinois magiques ça fait bon ménage (n'y voyez rien de raciste, je n'ai rien contre le vert).


Ce film est un genre de bâtard du cinéma : croisé série B/ codes du cinéma asiatique de bagarre. On peut, au premier abord, repousser la mixture, mais voilà : on y ajoute un ingrédient déterminant, le genre d'ingrédient qu'on ajoute dans le space cake pour lui donner sa valeur... "spatio-temporelle"! Cet ingrédient déterminant, ici, c'est le Kurt Russel (badass edition) : celui capable d'exploits surhumains, celui qui peut nous assurer qu'il y aura au moins une bonne dizaine d'explosions et de la prose culte à la pelle. Et là, on ajoute la valeur non-ajoutée, et on peut faire quelque chose de bon.


Enfin, quelque chose de bon, qu'on se mette d'accord : si au moins vous n'avez rien contre le vert et les camionneurs, le reste n'est qu'un détail (y compris les 3 zigotos magiques avec leurs armes de bagarre inqualifiables et leur accoutrement plus que douteux). Le Jack Burton (Kurt Russel) est plaisant, son ami asiatique adepte du kung-fu également (adepte est un euphémisme, je défie n'importe quel grand maître honorable de kung-fu shaolin de livrer une telle bataille aérienne avec l'un des 3 zigotos magiques cités précédemment). Au-delà de ça il y a aussi des monstres bizarres (ce genre de boule flottante ignoble capable de traumatiser l'enfant posté devant l'écran par inadvertance ou pas en est un exemple).


Le film surprise donc, celui qui a tout pour être mauvais, mais qui va finir par plaire, par l'alchimie de tous ces éléments (c'est à croire si la magie noire chinoise est si puissante que ça). Pour moi, il y a de la bagarre dans un film solide, c'est tout ce que je retiens, et je n'ai besoin de rien d'autre.


Vive le feu vert, vive les camionneurs, et vive les couteaux bien lancés!


Merci pour la lecture, et surtout n'oubliez pas : la critique est aisée (surtout la mienne), l'art est difficile (parce que je ne me vois pas gérer une telle situation comme le camionneur de Chinatown, à coups de feu mal maîtrisés et patates aléatoires, et m'en sortir aussi bien que lui au final...enfin).

lyam19
7
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le 8 mai 2015

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