Y'a que les cons qui changent pas d'avis....
En quelques mots, ce film est là pour montrer qu'un seconde vue est juste nécessaire pour apprécier une oeuvre dans son intégralité.
La première fois, au cinéma, j'avais été déçu. En inconditionnel de Tintin, j'avais trouvé ça pas toujours fidèle à l'esprit de la BD, et surtout que ce nouveau type d'animation était réussi mais démystifiait le côté aventurier de Tintin, omniprésent dans chacune des cases de chaque album.
Mais à la deuxième vue, à la télé cette fois, je remarque une chose, une seule : ce film n'est pas ennuyant du tout et mieux même, il se hisse au rang de chefs d'oeuvres. Nous sommes en perpétuel mouvement et Spielberg parvient à nous faire voyager comme l'avait fait Hergé en son temps et sur un autre support.
Ce qui impressionne le plus, c'est de constater comment le montage a été pensé. En plus d'assister à un mélange entre le présent et le passé, entre Haddock et son ancêtre, avec une sublime séquence entrecoupée de subtiles transitions, un fabuleux plan-séquence s'immisce dans l'action. Lors de la course à moto, qui se résume en un nombre minimal de plans, on est happé. Happé par l'action et happé par la créativité. Happé par la vitesse du plan ( au sens de l'action) et happé par la lenteur du plan (au sens de la durée). Ceci est aussi un malin pied de nez à toutes les productions hollywoodiennes qui nous brûlent parfois les yeux en surdécoupant à tire-larigot.
Nous dirons pour conclure que Spielberg a su faire du neuf avec du vieux, mais toujours dans un souci de tradition.