Un Tintin sous stéroïde

J'ai eu l'occasion de voir Tintin lors de l'avant-première mondiale en Belgique à minuit.

Je ne suis pas un grand fan de Tintin en général, mais comme tout le monde, j'ai lu au moins une BD et bien sur, j'ai vu les dessins animés. Et je crois pouvoir dire que Tintin est bien là. L'univers d'Hergé est restitué très intelligemment, que ce soit dans le traité graphique, que dans les dialogues et les situations. A ceci près qu'on a plus l'impression d'être dans une ville anglo-saxonne qu'en Belgique. Tout le début du film est une BD filmé par Spielberg. C'est après le premier quart de film passé que Tintin pose ses parties sur la table et nous offre de l'action quasi non stop pendant près d'une heure de film. Ca explose de partout, les chorégraphies sont bien huilées et la caméra virevolte. C'est vraiment spectaculaire, et on se s'ennuie jamais. On sent que Spielberg s'est bien amusé est à profiter de la technologie de la performance capture pour faire passer sa caméra où il le veut. Techniquement, le film est une claque. C'est surement le plus beau film en performance capture qu'il m'a été donné de voir. Les animations sont d'une finesse rare et pas un mouvement semble faux ou mal géré.
On a beaucoup fait le parallèle entre ce Tintin et Indian Jones. C'est assez vrai, mais au risque de ne pas me faire de copains, je dirais que ce film ressemble plus à un Indiana Jones 4 réussie. Au lieu de mettre des marmottes en 3D, tout le film est en 3D et le côté clownesque honteux d'un Indiana Jones 4 et ici complètement justifié grâce au rendu graphique.

Au final, mon avis n'est pas celui d'un méga fan du petit reporter, mais Spielberg a réussie une bonne adaptation un poile trop américanisée, bluffante graphiquement qui vous fera passer un très bon moment. Que demander de plus ?