Lorsque les américains s'emparent d'un mythe de la culture populaire européenne, ça donne souvent la nausée. Ils nous crachent au yeux de la technologie qui coute des milliards et qui pourrait servir à renflouer la dette Greque, à elle seule. J'exagère. Oui.
Tintin, véritable icône des années 70/80, réactualisé dans les années 90, est à lui seul, un monument de la BD, avec une panoplie de personnages tous aussi intéressants les uns que les autres. Tintin, quant à lui, est un personnage atypique, touchant, ringard, naif, raciste diront les mauvaises-langues mais doué d'une malice qui ferait rougir Harry Peuter. Bref, le film ! Enfin le dessin-animé ! Enfin la chose cinématographique !
Ce qui frappe tout de suite est la générique. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un générique aussi bien réalisé. Un véritable dessin-animé dans le film, beau clin d'œil à la série. D'ailleurs le film est parsemé de références légères qui montrent le perfectionnisme du réalisateur et sa bonne foi dans l'idée de recréer l'univers préexistant et non pas de faire un gros film gros budget sur une ex-star belge.
La deuxième chose qui surprend est la qualité du scénario. Tintin voyage toujours plus loin et s'empêtre toujours plus fort dans des histoires complétement folles. Le film est mené tambour battant par Spielberg. Il s'empare de l'univers de Tintin avec merveille.
Les images sont d'une très belle qualité. On oscille entre le film et le dessins animé, cela me semble être le choix le plus judicieux pour raconter une histoire issue d'une BD. Si le film avait été tourné "en vrai", ça aurait fait vraiment cheap, vraiment ringard. Un Tintin de BD en vrai, beurk. Si le résultat avait été réalisé en DA, on aurait accusé les réalisateurs de redite, de copiage.
Un joyeux divertissement. Simple, distrayant.