Est-ce lié à ses deux réalisateurs Juliana Rojas et Marco Dutra ? "Les Bonnes manières" oscillent entre le film d'auteur et le film d'horreur. Leur refus de choisir lui donne une richesse inattendue mais s'avère une faiblesse. Deux histoires distinctes, bien spécifiques se succèdent : un film social de moeurs et un conte d'épouvante.
Dans la première partie, Ana est belle, riche, mystérieuse et attend un enfant. Elle recrute comme nounou Clara, jeune noire d'une banlieue pauvre de São Paulo. Leur relation de pouvoir se nuance de tendresse, évolue étrangement, ce qui la rend captivante. Et Clara découvre un secret dangereux.
Nous retrouvons Clara avec l'enfant d'Ana, âgé de sept ans. Mais cette seconde partie perd en crédibilité quand elle s'engage dans l'épouvante. J'éclate de rire aux scènes qui devraient nous pétrifier de peur. Je veux bien qu'un innocent au visage d'ange joue au loup-garou. Quant à apprécier cette fable mal ficelée, aux effets spéciaux bizarres, c'est une autre histoire...