Purge.
Difficile lorsque l'on connaît la série animée d'apprécier sincèrement cette adaptation tant les choix scénaristiques de tout condenser et sur-schématiser peuvent apparaître comme de véritables trahisons vis-à-vis de l'œuvre originale.
Ils ont beau avoir 6 sens et être sur la voie du 7ème, les personnages n'ont qu'une seule dimension, et peut-être deux lignes de dialogues chacun, à l'exception notable de Saori, qui de princesse douce et capricieuse voire tyrannique dans la série animée passe à ado chouineuse ici, de Seiya qui se noie dans sa propre caricature, et du majordome, non loin d'être le héros farcesque de cette adaptation si l’on mesure son importance à son temps de présence à l’écran. Dans ces conditions, ceux qui se plaignaient du rôle prépondérant de Seiya par rapport aux autres chevaliers du zodiaque (trompés à l'époque par un titre français mensonger) vont ronger leur frein ici en attendant le moment où leur saint préféré va briller, ce moment n'arrivant jamais. Ainsi, certaines confrontations mémorables sont tantôt zappées (Aphrodite, Shura...), tantôt résolues en ellipse (Camus !), au pire massacrées (le chevalier d’or du Cancer atteignant des sommets de n’importe quoi).
C'est fort dommage, lorsque l'on voit que d’autres choix dans l'adaptation des personnages (la très bonne idée de féminiser Milo du Scorpion ou la mise à jour du Grand Pope / Saga, ainsi que de certaines armures) pouvaient nous faire littéralement redécouvrir l’univers.


Les scènes d'action qui sont traitées avec plus de soins sont malheureusement expédiées en deux ou trois coups, échouant à faire monter la tension au cœur d’une narration qui a toujours reposé sur les affrontements et le dépassement de soi.


Débauche visuelle.
La lumière vient de l’animation, et plus particulièrement, comme pour retourner le couteau dans la plaie, de la puissance visuelle des attaques des chevaliers. Les vagues d’énergie, les effets sonores, laissent béats d’admiration. On a le sentiment de se retrouver devant une bande-annonce qui promet des sommets explosifs !


Si seulement le film avait duré une heure de plus, ou s’il avait été moins gourmand dans ses enjeux, quitte à s’arrêter carrément au pied des marches du sanctuaire… on aurait sans doute dit « oui » à trois films complets au lieu d’un résumé malhabile.

ycatlow
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le 18 sept. 2016

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ycatlow

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