Critique de Les Chèvres du Pentagone par LuluCiné

L'armée américaine a des secrets, mais le plus surprenant et aussi le plus drôle reste ses guerriers aux pouvoirs psychiques. Le pitch résume à lui seul l'humour dans lequel le film nous plonge. Et pourtant rien de plus sérieux, le personnage sceptique de McGregor est là pour contrecarrer jusqu'à ce que Clooney en grand showman lui montre l'étendue des ses pouvoirs. Le truc c'est qu'il est fort probable que cette armée de guerrier hippie ai pu voir le jour, tout aussi convaincue de son psychisme et de son impact sur les autres. Car au fond le film ne tend pas que vers la comédie mais bien dans un message de paix où l'armée mènerait bataille sans armes à feu. L'utopie pour qu'on y croit amène son lot de gags, et cherche à déstigmatiser une armée trop cliché. Car en bon hippie c'est la neutralité qui est choisie, pas de méchant ou de gentil, l'armée hippie a elle-même sa brebis galeuse. On est loin du héros américain contre le méchant irakien.
Pour autant le film manque d'ambition, à trop rester sur le terrain hippie ou encore dans les flash back, on perd un peu en rythme. Les gags sont là mais moins tordant au fur et à mesure, il m'a manqué quelque chose pour plus adhérer à la folie du film.
Le choix des acteurs n'est pas anodin ; si vous hallucinez tous lorsque George (pas Lucas) apprend à Ewan à devenir un Jedi, il va de soit que le réalisateur fait écho à un des rôles phare de l'acteur dans la saga Star Wars. Clooney a quand à lui le chic pour jouer les simplets, on se souvient de son personnage dans Burn After Reading ; mais là il va au delà, portant fièrement l'étendard d'une avancée dans laquelle il est le seul à croire.
Il est donc fort dommageable que le rythme s'amenuise car je ne doute pas du potentiel de son scénario. Il y a des moments vraiment très drôles mais pas assez répartis sur tout le film, sans compter que la fin part dans une folie qui ne tient plus la route et qui m'a dérangé. Quand bien même, il serait dommage de ne pas voir Les Chèvres du Pentagone car je le redis le film a du potentiel.