pour apprécier pleinement ce film, j'estime qu'il faut avoir une certaine maturité. en tant qu'homme, j'ai retrouvé dans le jeu de piccoli, la vanité, l'orgueil, le mutisme, l'indécision et l'égoïsme qui nous caractérisent parfois (souvent ?). au niveau de sa structure, il est remarquable, non linéaire, mêlant flashbacks, présent et visions. il ne raconte pas une histoire, il montre des moments de vie, de bonheur ou de crise, qui mis bout à bout, dessinent le profil d'un homme ordinaire.
la scène de l'accident, qui s'étire sur les 4/5 du film, est réaliste et saisissante. il y a un peu de suspens car on a l'espoir que tout se finisse bien, même si on ne sait pas comment, car entre romy schneider (liaison en cours mais qui bat de l'aile) et lea massari (sa femme qu'il a quitté pour romy), l'hésitation est légitime.
romy, comme toujours, est magnifique. la scène de menage dans la voiture avec piccoli, son regard, quand il part après l'avoir déposée, sa joie quand elle prend connaissance du message qu'il lui a laissé... elle ne joue pas ses scènes, elle les vit. son visage et ses attitudes ne cachent pas ses sentiments, et j'ai la conviction qu'elle s'appuyait sur les épreuves qu'elle avait traversées pour tout donner devant la caméra.
enfin le thème musical principal de philippe sarde est superbe.
si vous n'êtes pas allergiques au cinéma français, aux drames sociologiques (et aux cigarettes - sourire), je conseille ce film qui est une invitation à l'introspection.