Je n'ai pas été aussi touché par ce film que j'aurai dû. En fait je trouve tout le début du film juste parfait, l'accident de voiture qui annonce déjà la fatalité et l'issue tragique du film, le temps qui semble s'inverser pour que l'on puisse découvrir ce qui l'a causé. S'en suit des moments tendres entre Schneider et Piccoli, où l'on voit Schneider allongée lascivement totalement nue... ça vaut le détour...
Et j'ai beaucoup aimé le personnage de Schneider qui se réjouit de partir avec l'homme qu'elle aime à Tunis, qui ne veut pas partir à l'île de Ré car elle a déjà servi... Souillée par une autre femme. Cela semble être un amour quelque peu irrationnel mais vraiment fort et pur, puis vient le trouble. Et même là je trouve ça encore vraiment bien géré puisque l'on voit le visage de Schneider se décomposer...
Mais une fois que le duo se retrouve physiquement séparé ça fonctionne moins bien je trouve, ce que fait Piccoli je m'en tamponne un peu et finalement les moments où j'ai été captivé à nouveau par le film sont les souvenirs de Piccoli, les souvenirs du début de la relation avec Schneider...
La fin est très belle aussi, mais j'ai vraiment trouvé la demi-heure du milieu longue, qu'elle ne fait pas forcément avancer l'histoire et elle paraît forcément plus terne vu qu'elle ne brille ni par la passion ni par le tragique.
Ceci-dit ça reste un film que j'ai apprécié, mais je suis déçu car je garde encore un excellent souvenir d'un cœur en hiver, même si j'ai un avis plus mitigé sur César et Rosalie.