« Dodge city » ne lésine pas sur l’action, ce biopic officieux de Wyatt Earp, enchaîne les poursuites en cheval et en train, les gunfighs et les bagarres, dont une monumentales dans un saloon. Le tout filmé dans un technicolor que Curtiz maîtrise comme personne. Sur le fond le film peut également se voir comme un double inversé de « Robin des bois », dans ce dernier Flynn ramenait l’anarchie et la joie de vivre dans un monde mortifère, ici il est plutôt question d’imposer la loi et l’ordre dans une ville en proie à la violence et au chaos. Il s’agit presque d’un manifeste sur la conquête, voir la domestication de l’ouest sauvage. Le film aura en tout cas une influence durable sur le genre, on en trouve même des traces dans les westerns italiens de Sergio Leone ou encore dans le récent "Lone ranger".