Les Contes de Terremer par LuluCiné
On voulait tous laisser une chance à Goro Miyazaki de s'affranchir du père Hayao mais hélas n'est pas réalisateur qui veut d'autant plus quand on s'essaie dans la même branche que papa.
Là où Goro a faillit c'est de ne reprendre que le graphisme de Hayao en oubliant que le cinéma du maître Miyazaki s'appuie principalement sur des thèmes clés qui font sens au spectateur. Difficile aussi de s'approprier un père qui n'a jamais vraiment été présent, Hayao étant au départ contre l'idée que son fils suive sa voix car lui avait sacrifié sa famille au profit de son art. Sans oublier que le poids du nom allait forcément soulever des questions, pouvait-il être à la hauteur ?
Jusque là Goro Miyazaki prenait part dans l'aventure Ghibli d'une manière moins narratrice, en étant le directeur du fameux Musée de studio. Pourquoi donc réaliser un film quand on est pas passionné ?
Le manque d'imagination est flagrant dans ce premier film qu'il n'a pas su adapter. Sans avoir de patte artistique, Goro Miyazaki ne fait que reprendre la palette graphique des films de studio sans dégager un style personnel. Difficile donc pour le spectateur d'entrer dans l'histoire du film.
De Princesse Mononoké avec son prince torturé, au Voyage de Chihiro où une substance noire gluante est relative au mal, tout en passant par le Château dans le ciel et son approche de la magie occidentale, vous ne pouvez que faire le lien avec Miyazaki père.
On reste dans le flou et on s'embrouille tant l'histoire n'a pas de sens. Aucune évolution narrative dans la relation des deux adolescents. Agrémenté de messages lourds de sens sur l'inutilité de l'immortalité face à la vie précieuse, vous vous perdez dans les méandres d'un scénario qui ne ressemble à rien.
Une très pâle copie des films de Hayao Miyazaki qui devrait passer plus de temps à expliquer à son fils le sens profond de ses films si il veut que celui-ci reprenne le flambeau.