Ça commence mal. Une bonne moitié du film suit les pérégrinations de François Damiens, dans un monde totalement factice digne d'un film de Joe Wright qui serait produit par Besson... Un monde où les étrangers aboient des élucubrations en étranger, disparaissent et réapparaissent au gré du vent, ou bien se réunissent en groupe sur des containers pour toiser ensemble les nouveaux venus avant de leur soutirer du fric...
Les Cowboys présente une vision arriérée et terriblement FN de la situation en France. Comment se passionner pour cette triste histoire quand le décorum est aussi révoltant ?
Et puis, le miracle se produit. Sur un caprice de scénariste, François Damiens se viande en bagnole et meurt, laissant le flambeau de son obsession à son fils.
Et à partir de là, le film s'améliore considérablement. Pas au point d'en devenir bon, non... Mais au moins l'aventure humaine prend un nouveau sens, et le héros se met à côtoyer de vrais humains. Qui fument, qui rient, qui craignent pour leur vie, qui meurent... La deuxième partie revêt une peau beaucoup plus responsable.
...Jusqu'au dénouement, ou cette connasse de grande sœur n'a aucune idée, donc aucun remords, sur le mal qu'elle a causé de par le monde. Je veux bien qu'elle vive sa vie, mais doit-on pardonner qu'elle l'ait fait au détriment de celle de ses proches ?
Apparemment, oui.
Salope.