Après avoir ressuscité Shrek (2010), Kund Fu Panda (2011) et Madagascar (2012), les studios DreamWorks s’attaquent à un projet peut être plus personnel, dans lequel leur vision des valeurs familiales est très nette : agir collectivement dans un intérêt commun, faute de quoi les relations entre individus peuvent rapidement être chamboulées. Les Croods reprend parfaitement l’idée qu’une famille ne peut se compléter que si chaque membre pense et agit collectivement, dans un contexte toutefois moyenâgeux entouré de distractions bien moins nombreuses. Entre un père protecteur, une mère volontaire, un fils involontairement stupide et une fille en rêve d’évasion, le spectateur se fait rapidement une place et choisit rapidement vers quel personnage s’identifier. En tirant parti de la superbe bande son d’Alan Silvestri (Forrest Gump), et en utilisant subtilement les procédés la comédie familiale par excellence, Chris Sanders (Dragon) et Kirk De Micco (Les Chimpanzés de l’espace) donnent un nouvel air au genre. Si bien que l’aventure, aussi épique soit-elle, captive d’une traite et émerveille sans trop en faire. Dreamworks place aujourd’hui la barre haute, très haute. Si bien que Disney a de quoi prendre peur : la concurrence est en train de prendre le dessus en offrant des projets aboutis absolument sublimes salués tant par la critique que par les aficionados d’animation.