Lumineux, coloré, rythmé, joliment chorégraphié et immersive, cette comédie musicale, Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy l'est absolument.
Et même si l'histoire est un peu cul-cul, malgré quelques fulgurances un brin anachroniques, comme cette histoire détonante de tueur psychopathe, ou ces quelques grossièretés assénées un peu abruptement, c'est avec un certain plaisir qu'on suit les héroïnes fraîches et fortes têtes de cette histoire légère et attachante.
Leurs histoires d'amour faussement alambiquées, leurs rêves aussi, tout comme leurs ambitions artistiques, chaque pans de leur vie est traitée avec une certaine douceur et une forme de pudeur assez touchante. Bien sûr, le jeu d'acteur n'est pas toujours exceptionnel, le doublage d'ailleurs semble ne pas toujours coller ni au personnage ni au mouvement des lèvres, mais ce n'est pas ce qu'on attend de ce film, car les chorégraphies sont belles et plutôt soignées, bien qu'imparfaites (on sent que le timing laisse parfois à désirer), les musiques sont plus profondes qu'il n'y paraît, on y parle d'amour, de voyages, d'amitié ou d'espoirs et ça touche à l'universel, puisque ça parlera facilement à toutes et à tous, peu importe la génération.
Les costumes sont de qualité, très colorés, les coiffures et maquillages d'époques contribuent à peindre une époque fascinante où tout semblait possible, sans cette morosité dont est percluse notre époque. Alors bien sûr, c'est parfois trop lisse, trop propret, trop gentillet, mais c'est humain, amusant et divertissant, alors oui j'y vais.