Y a des classiques du cinéma, si on les a pas vu on ne peut pas décemment se prétendre cinéphile. Bon ok, avec ce genre de raisonnement, personne n'est cinéphile, y en a bien trop des classiques, mais quand même ! Les dents de la mer quoi! On parle du film qui a révélé un des réalisateurs les plus influents du Nouvel Hollywood. L'un de ces fous furieux qui ont redéfini les cadres de la production cinématographique américaine ! Aka Steven Spielberg. Stevou pour les intimes. Donc voilà, si vous n'avez pas vu ce film, vous n'êtes pas un cinéphile.


Les dents de la mer, c'est un film qui vous parle d'une petite île du nom d'Amity. Ça vous parle? C'est normal. Donc sur cette petite île qui pue déjà le drame, arrive un requin, et un gros. Évidemment on va déjà retrouver les personnages archétypaux chers à Spielberg : le maire irresponsable qui pense avant tout a sa réélection, les vacanciers irresponsables qui veulent quand même se baigner, et le héros, Monsieur toi et moi, mais pas irresponsable, qui va se dresser contre la bêtise ambiante et sauver la situation. En cela il sera aidé par une équipe hétéroclite mais infaillible : l'océanographe fils à papa et le vieux baroudeur qui en a trop vu.


Attention, peut être a-t-il été vendu comme un film de frisson à sa sortie en 1975, mais un premier visionnage en 2019 vous détrompera. Le film se découpe en deux parties, la première raconte l'arrivée du requin dans les eaux de l'île, la seconde se concentre sur la traque de celui-ci.
Le frisson est donc très léger et laisse vite la place à l'action et au suspens. En vérité, ce changement de ton ravive totalement le récit et permet au spectateur de ne jamais s'ennuyer.


Et pourquoi un classique finalement? Tout simplement car tout fonctionne. Le jeu des acteurs est emprunt d'une authenticité impressionnante, ce qui permet une identification très efficace. Le montage ne laisse rien au hasard, chaque plan, chaque scène, raconte quelque chose tout en prenant le temps de poser les bases de cette petite vie idyllique perturbée. Authenticité là encore. Et puis le requin. Certes ce gros bout de plastique a bien vieilli, mais on le voit si peu, et il est pourtant tellement présent. On pourrait analyser chaque détail, on pourrait spoiler chaque instant, mais ce serait gâcher le premier visionnage.


Vous allez kiffer. Pas besoin de conclusion.

AymericBeatrix
8
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le 12 nov. 2019

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Captain Frisbee

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