Premier Leone, premiers pas, premières bêtises

Bon, on sait que quand Sergio Leone fait un Western, ça donne très souvent un classique du cinéma, et même parfois, des chefs-d’œuvre. Mais avant ça, Leone faisait des Péplum. Et du coup, Les Derniers Jours de Pompéi.
Je ne suis pas fan des Péplums, c’est vrai que les costumes et les décors romains, ça a toujours un charme, mais très souvent, on retrouve un peu les mêmes thèmes : religion, pouvoir, esclave, et une histoire d’amour avec la fille du roi parce que y a pas plus belle dans la cité que la fille la plus riche.
Ce que je craignais encore plus, c’est le fait que, comme c’est un film sur Pompéi, on sait à l’avance comment ça va se finir. Sauf que le scénario est assez malin pour créer une intrigue à côté avec pas mal de suspens. Et puis, les thèmes sont plutôt bien abordés je trouve, la relation entre la religion et le pouvoir avec tout un complot, je trouve ça cool comme base.
Et puis, le film mise beaucoup sur un aspect théâtral, qui a certains moments, peut paraître ridicule, mais qui donne un certain charme. Et c’est ainsi qu’il met en place une machine infernale, une tragédie, on l’on sait que ça va se finir mal, puisqu’on connaît la fin (à moins que vous n’y connaissiez rien en histoire).
Du coup, j’avais presque l’impression d’être face à une scène de théâtre, beaucoup de scènes pourraient être joués geste par geste et mot par mot au théâtre, ça l’aurait fait très bien (sauf la fin). D’ailleurs, le film se divise en deux actes, comme au théâtre (cinq actes pour une tragédie). Et y a une bonne mise en valeur des décors qui malgré un petit budget, est quand même très beau.
Sauf qu’avec cet aspect théâtral, le film a des airs de nanars. Voir le héros marcher en vacillant puis en s’écroulant sur une table et rouler sur une dizaine de mètres, c’est très exagéré. Ou les combats, vraiment mal foutus au point que les gens dans la salle de ciné se sont mis à rigoler en se moquant du film dès que le héros faisait la grimace quand il se prenait une blessure.
Parlons-en du héros d’ailleurs… il pourrait rivaliser avec Chuck Norris et Superman ce gars. Il bat trente méchants (qui ont la gentillesse de passer un par un pour se faire taper), survie à une flèche dans l’épaule, pour après défoncer un crocodile, puis défoncer ses chaînes dans une prison, puis carrément la porte de sa cellule, pour aller affronter un lion et ensuite montrer son courage en sauvant des petits enfants pendant l’éruption du volcan. Et c’est vraiment ça qui rend le film ridicule, c’est vraiment ce personnage beaucoup trop fort, et le fait que son acteur soit carrément inexpressif à part le visage avec un large du sourire du style « je suis beau, je suis le gentil ».
Et puis la fin, c’est bâclé et même incohérent, je crois. Faudra que j’aille faire des recherches sur internet, mais il me semblait pas qu’il y a eu des survivants à Pompéi, si ?
Mais bon, moi, j’ai passé un bon moment quand même. L’histoire du complot est vraiment bien et certains acteurs dégage un charisme assez exemplaire. C’est juste qu’à certains moments, le film devient sacrément nanardesque.