Moins brillant que les diamants

Les six premiers Bond étaient tournés sur un mode sérieux. En inaugurant les années 1970, le style change. Les Diamants sont éternels est tourné comme les suivants, c'est à dire sur un mode léger, genre BD. Ce qui convient plus à Roger Moore qu'à Sean Connery. C'est le seul Bond/Connery où Roger Moore aurait pu interpréter le rôle sans que cela choque, de même que Rien que pour vos yeux est le seul Bond/Moore que Connery aurait pu incarner, car c'est le seul de la période Moore qui soit traité sur un mode sérieux, façon Bons Baisers de Russie. Bref, toujours est-il que Les Diamants sont éternels ne mérite pas le détour.

C'est un des pires BOND qui ne vaut que par le retour de Connery dans le rôle-titre. Et encore ! On a un peu trop souvent la sensation qu'il s'ennuie (justement parce qu'il interprète le rôle de façon trop désinvolte par rapport à ce qu'il faisait auparavant). A ses côtés, le casting est complètement foireux (le rôle du "méchant" Blofeld est tenu par Charles Gray qui interprétait le "gentil" Anderson - contact de Bond dans On ne vit que 2 fois - donc ça jure un peu. Et en plus il n'a pas la boule à zéro). Tout est poussif, l'image n'est pas belle, le montage est fade et banal (exit Peter Hunt), les costumes sont laids. Bref, celui-là on peut l'éviter. Au même titre que tous les suivants (exceptés Vivre et laisser mourir, L'Espion qui m'aimait, Rien que pour vos yeux, Jamais plus jamais et Tuer n'est pas jouer).