Bien qu'intitulé "The Doors", ce film d'Oliver Stone est plutôt un biopic sur Jim Morrison, et ses courtes mais folles années avec le groupe légendaire. Si la construction du film est classique (ascension, excès, et chute), la forme de "The Doors" ne ressemblent en rien aux biopics musicaux ternes que l'on peut voir par ailleurs.
Le scénario et la mise en scène se veulent psychédéliques, épousant les délires poétiques de Jim Morrison. Phrases plus ou moins nihilistes et réflexions sur la mort, le tout sur fond de plans débullés, de filtres oranges et de situations parfois oniriques : le film ne plaira pas à tous ! Ce choix apporte par ailleurs plusieurs lenteurs, et ne développe finalement pas tant que cela les origines de son protagonistes, son goût pour l'alcool et la drogue paraissant presque seul responsables de ses maux.
Néanmoins, Val Kilmer est totalement impliqué en Jim Morrison, imitant sa voix de manière bluffante et se voulant habité par la personnalité psychédélique du chanteur. Il est secondé par de nombreuses "gueules" de l'époque qui constituent d'appréciables seconds rôles (Meg Ryan, Kyle MacLachlan, Michael Wincott...). En résulte un film personnel, parfois excessif mais intéressant.