Pendant que Brian Taylor bosse avec Sony sur l’adaptation de Twisted Metal au cinéma, Mark Neveldine, son co-réalisateur sur Hyper tension 1 & 2, Ultimate Game et Ghost Rider 2, revient avec ce petit projet qui sort un peu en cachette…
Pourtant, le film sort clairement des habituels found footage et autres films d’exorcisme déjà vu 10000 fois. On y suit Angela, une jeune femme bien sous tous rapports dont le pére vient la retrouver pour son anniversaire, et rencontre au passage son petit ami Pete. Lors de la découpe du gâteau, elle s’entaille profondément, se rend à l’hôpital et un peu plus tard est attaqué par un corbeau. Ensuite, des événements de plus en plus inquiétants se produisent autour d’elle…
Le film de Mark Neveldine démarre en nous montrant des témoignages vidéos du mal qui commence à gagner notre monde grâce aux démons qui le hante, avec présence de divers membres du Vatican. Il revient ensuite un peu en avant pour nous montrer ce qui semble être un cas de possession somme toute assez banal. Mais là où se fait la différence, pour le spectateur, c’est par la mise en scéne de Mark Neveldine. Impossible de ne pas y retrouver la touche du réalisateur des films déjà cités. Caméra peu stable, proche des personnages, séquences qui pourraient ridiculisés toute la production du genre si seulement elles s’ancraient dans un meilleur film… Et une approche originale du genre.
En effet, jamais il ne se laisse aller aux jump-scare et se concentre sur son histoire pour poser une ambiance pesante. Et c’est là qu’on tient le gros soucis du film : l’histoire est trop simple, lente, et semble annoncé une suite en se terminant sur un plan dont l’idée se comprend parfaitement mais qui, une fois posé à l’écran, est presque ridicule. L’exorcisme ne procure pas la moindre frayeur et sa tension initiale s’évanouit vite, et on ne parvient pas à s’attacher à un quelconque personnage. Au final, et malgré quelques bonnes idées de mises en scénes, et une histoire qui avait du potentiel si elle avait été plus travaillé, on a surtout l’impression d’assister à un trop long prologue…