Cinéaste américain de renom, Robert Aldrich a mis en place quelques très célèbres films tels que En quatrième vitesse (1955), dans la catégorie films noirs, ou les westerns Fureur apache (1972) et El Perdido (1961). Les Douze Salopards, tiré d’un roman d’Ernest M. Nathanson, est quant à lui un film de guerre dont la fin diffère sensiblement de celle du roman.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, peu de temps avant le Débarquement, un groupe de douze criminels, soit condamnés à mort, soit purgeant de lourdes peines, se voient proposé par l’Armée Américaine une mission extrêmement périlleuse en l’échange d’une amnistie. Le but de cette mission consiste à attaquer un château en France dans lequel résident des généraux nazis.
Les Douze Salopards a été un véritable choc à son époque. En effet, ce fût la première fois que le grand public découvrait à l’écran non pas des « héros » mais bien des hommes en train de mener une guerre sale, voire très sale, car, bien évidemment, il n’y a pas de guerre propre. L’armée exploite le côté potentiellement violent de tous ces personnages (meurtriers, violeurs, pillards…) et c’est lors des scènes finales qu’ils se déchaînent allègrement sur les nazis ainsi que sur les femmes qui les accompagnent, même dans le cas où tous ces derniers n’ont plus les moyens de se défendre. « War is hell », a déclaré Robert Aldrich pour commenter le contenu de son film. Les exactions de ces douze apôtres de la haine montrent bien qu’en temps de conflit, la notion d’humanité disparaît de tous les camps.
JJC
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 14 juil. 2013

Critique lue 523 fois

7 j'aime

JJC

Écrit par

Critique lue 523 fois

7

D'autres avis sur Les Douze Salopards

Les Douze Salopards
Dimitricycle
8

Rennes de la nuit

Qu'est-ce qui m'arrive en ce moment ? Quatre critiques en trois jours, c'est du jamais vu ! D'habitude je tourne à une tous les deux mois, max (dooouuucement, faut pas pousser). Est-ce une...

le 7 août 2013

30 j'aime

2

Les Douze Salopards
Sergent_Pepper
7

Nous sommes les saigneurs du château

Lorsque Robert Aldrich se frotte au film de guerre, c’est un peu comme lorsque Peckinpah fait de même : on a hâte de voir la manière dont il va épouser les codes du genres, et surtout la façon dont...

le 12 févr. 2018

28 j'aime

Les Douze Salopards
Marius
7

"America, fuck yeah"

1944. Juste avant le D-Day, l'état major a une brillante idée: et si on envoyait notre plus belle collection d'enfants de putains, des violeurs, des tueurs, des débiles, pour commettre un crime de...

le 15 sept. 2010

22 j'aime

Du même critique

Gridlock'd
JJC
10

Administrator est de retour!

Vondie Curtis-Hall, acteur de seconde zone à Hollywood et réalisateur d'épisodes de séries à ses heures, nous a livré en 1997 son premier long-métrage. Peut-être la seule œuvre réellement franche et...

Par

le 17 juin 2011

14 j'aime

2

Païsa
JJC
10

Critique de Païsa par JJC

Roberto Rossellini, figure-phare du néoréalisme italien, a mis sur pied une trilogie désormais culte sur la Seconde Guerre mondiale. Paisà en est le deuxième volet, entre Rome, ville ouverte (1945)...

Par

le 14 juil. 2013

12 j'aime

Trouble Every Day
JJC
9

Critique de Trouble Every Day par JJC

En France, Claire Denis est une des rares réalisatrices capables de faire des films qui soient subversifs à la fois sur le fond et sur la forme, ce qui n'est pas donné à tout le monde (voir à ce...

Par

le 20 nov. 2011

12 j'aime

5