Saint sectaire
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le 17 nov. 2019
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Un beau film dont le sujet ne peut laisser indifférent.
Fiction tirée de l'histoire vraie de la réalisatrice, ce long-métrage nous plonge dans le quotidien d'une famille qui entre dans une communauté religieuse aux pratiques déviantes et sectaires.
Pourquoi cette famille banale entre-t-elle dans cette communauté ? Le personnage de la mère donne des éléments de réponse mais l'ensemble est trop rapide. On peine à comprendre comment le système d'emprise se met en place, cet aspect aurait mérité plus de développement. De même, le passage d'une vie à l'autre, d'un lieu à l'autre se fait par ellipse ce qui n'aide pas à comprendre ce qui se jouent pour les parents.
On nous laisse en vérité peu de repères de temps ni de lieu. Cette confusion permet de créer une ambiance pesante, presque irréelle, à l'image de ce que vivent les enfants embarqués dans ce monde qui les broie. Alors que ces derniers souffrent en silence et voient leurs parents s'éloigner d'eux, ils apprennent peu à peu à dissimuler ce qu'ils pensent. Face à ces violences psychologiques, vivre devient une lutte de chaque instant et il en faut de l'énergie pour rester soi ! Le personnage de Camille agit comme une lumière dans l'obscurité, aidé par le jeu intense de sa jeune actrice qui donne à son personnage toute sa force, celle de se libérer et libérer ses frères et soeurs.
Le scénario maitrisé bénéficie d'un rythme soutenu et de rebondissements en rafale jusqu'à la séquence finale, glaçante. Il réussit à happer le spectateur à l'image de la secte qui resserre l'étau autour de la famille. On passe de la surprise, au rire avant de sentir monter l'angoisse, la peur et l'effroi. Cette montée en gamme des émotions se fait de façon subtile et non linéaire, comme une emprise.
La mise en scène est classique et relayée au second plan par rapport au sujet qui reste le point fort de ce film étonnant.
Créée
le 11 mai 2020
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