[Spoiler Alert]
Les émotifs anonymes, c'est la comédie romantique de base, mais en mieux.
Au lieu de se farcir Noël ou la Saint-Valentin, avec des couples qui se cherchent en mode guimauve pendant une journée, l'action se centre ici sur le chocolat. Beaucoup plus original et plus agréable pour nos papilles. On revisite les habituels du genre : première rencontre, rendez-vous foiré, quiproquos... mais ils sont servis par deux atouts majeurs du film : le jeu des acteurs et un humour "belge", un peu grinçant, beaucoup second degré qui fait des merveilles ici.
On saluera la performance de Poelvoorde (aka "Jean-René Vandenhugde" ou comment vivre sa vie en "Je suis ridicule"), exceptionnel dans sa gestuelle et dans ses mimiques, qui se glisse à la perfection dans le rôle de ce patron hypersensible, un peu naïf et à côté de ses pompes. Isabelle Carré, pour sa part, incarne Angélique à la perfection. Tous deux ont trouvé le ton juste, ce qui n'était pas gagné dans une comédie comme celle-ci, où la surenchère pouvait vite prendre le dessus.
Quant à l'humour, il joue sur le cocasse des situations et des comportements de nos deux tourtereaux, et vraiment, j'ai eu plusieurs fous rires. Il n'y a pas vraiment de gags, mais les situations sont tellement absurdes, et Poelvoorde a tellement une tête extraordinaire qu'on ne peut s'empêcher de rigoler.
Le côté un peu rétro des images et des couleurs, des vêtements, le chocolat, le sujet, le groupe des Emotifs Anonymes, toussa toussa, ça le sort de l'ordinaire, ce petit film qui a l'air sans prétention.
Et puis de toute façon, un film qui fait une référence aussi claire à la Mélodie du Bonheur et à la chanson de Maria du début ne peut que nous amener le sourire aux lèvres et nous mettre de bonne humeur.
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