Les Enfants du temps par Cyriellebourgeonne

Dans Les Enfants du temps, nous suivons un jeune lycéen en fugue, Hodaka, tentant de survivre à Tokyo. De galères en galères, dans un contexte où la ville ne cesse d'alterner entre grosses averses et tempêtes, il va finir par trouver un travail d'assistant pour un journal lugubre, et surtout, rencontrer Hina, une jeune fille aux pouvoir particuliers. Hina est une fille-soleil, et a le pouvoir de faire apparaître des éclaircies à cette période déprimante de grande pluie : le rêve. Seulement voilà, les pouvoirs d'Hina ne sont pas illimités et lui coûtent bien plus que ce qu'Hodaka, déjà amoureux et rêvant d'un futur avec elle, ne pourrait l'imaginer.
L'histoire est originale, les personnages sympathiques et même parfois attachants, le déroulé du scénario est plutôt intéressant. Ce film me paraît être une réussite, et je pense qu'il n'aura aucun mal à séduire ou émouvoir les adeptes de ce genre de créations.
Pour ma part, je suis toujours un peu mitigée avec les animés japonais, qui en font des tonnes pour tenter de nous émouvoir (vous savez, ce type de forcing à la japonaise, avec voix off qui crie, personnages en larmes, flash back incessants pour nous rappeler pourquoi c'est vraiment triste que la personne qui vient de mourir soi morte...etc.). Ainsi, j'avais bien conscience que ce que j'étais en train de regarder était qualitatif et plutôt original dans le genre, mais je n'ai pas réussi à m'immerger dedans. A trop vouloir en faire, on passe parfois un peu à côté de l'effet recherché.
Certaines scènes me paraissent de trop, tantôt simplement inutiles, tantôt gâchant carrément des situations. Quelque chose de plus synthétisé aurait pu produire un meilleur effet et ressenti final.
Le dessin est particulièrement beau ! Le détail de la variété des couleurs ne fait que sublimer le tout. La musique est plutôt bien aussi, mais se laisse moins remarquer que la qualité du dessin tout de même.