Fabrice est un bourgeois aisé, propriétaire d'un immeuble dans le 16e arrondissement de Paris. Il est agent de change, ou courtier en bourse. Plutôt spécialisé sur les rentes à long terme, les placements sûrs. Tout lui vient de son père, charge comme locaux. Il n'est pas un parvenu mais un héritier.
Sa vie est sans surprise, sans creux, mais sans non plus de relief. Sandrine, son épouse est elle aussi captive de la routine. Thé avec les copines, manucure, coiffeur, oeuvre de charité. Elle est surbookée et claquée tous les soirs.
Mais ce petit monde bien huilé vole bientôt en éclat lorsque Fabrice prend conscience qu'au 6e étage de l'immeuble qui est le sien, vivent des femmes de ménage d'origine espagnole. Deux mondes qui se côtoient géographiquement mais qui n'ont rien de commun. Fabrice est bientôt fasciné par ses femmes. Et surtout par Maria, leur nouvelle domestique, belle, souriante, pleine de vie. Le doigt est mis dans l'engrenage. La main suivra, puis le bras entier. Fabrice ne sera plus jamais le même homme...
Quelle joie de retrouver la verve et l'extraordinaire diction de Lucchini. Un acteur que j'adore. Ces femmes du 6e sont pétillantes, serviables mais jamais serviles. Attachantes. Fabrice découvre un monde dont il ignorait tout, qui le séduit fortement et qui l'amène à reconsidérer sa propre existence. Ce film, c'est l'éveil d'un homme qui n'a jamais rien choisit. Ni la fortune de ses parents, ni les gouvernantes, ni le 16e arrondissement, ni le cabinet d'étude... Ni même sa femme, sans doute. C'est gai, c'est simple, c'est rempli de bonne humeur, le ton est toujours juste.
Un film vu avec beaucoup de plaisir !
Olé !