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« Le racisme est toujours avec nous, mais c’est à nous de préparer nos enfants pour ce qu’ils doivent répondre, et, nous l’espérons, nous vaincrons » - Rosa Parks

Pour son premier long-métrage sorti en salle, Theodore Melfi, livre une œuvre simple, efficace et touchante.
En effet, ce biopic narre l'histoire vraie de trois femmes noires qui travaillaient en tant que physicienne, mathématicienne et ingénieure spatiale à la NASA dans les années 60, en pleine conquête de l'espace.
Les Figures de l'ombre s'inscrit dans cette tendance vue ces dernières années de remettre au goût du jour des destins méconnus et pourtant décisifs dans des périodes charnières. Preuve en est, l'une des protagonistes participera aux calculs pour la mission Apollo 11 de 1969.
Justement, ce triptyque féminin campé par Taraji P. Henson, Octavia Spencer et Janelle Monáe est bien évidemment de haute volée. Les suivre toutes les trois tout du long est un régal tant elles sont attachantes. Les seconds rôles sont également de qualité, Kevin Costner, Kristen Dunst, Jim Parsons ainsi que le tout récemment oscarisé Mahershala Ali sont toujours justes et permettent de donner un peu de profondeur aux héroïnes.
Loin d'être révolutionnaire dans sa mise en scène, qui parfois pêche par son manque de finesse et d'originalité, la réalisation se contente du strict minimum tout en étant correct.
La bande originale, teintée de sonorité de jazz, de soul ou encore de R'n'B, insuffle un véritable sentiment de bien être et de jovialité. Elle accompagne parfaitement les (més)aventures de ces battantes dans la réalisation de leurs ambitions respectives.

Hidden Figures est une piqure de rappel dont le propos est toujours d'actualité un demi siècle plus tard. Résumées à leurs couleurs de peau et à leurs sexes, ces femmes ont su faire front commun et s'imposer dans un milieu misogyne à une époque où la ségrégation faisant encore rage.
N'écoutant que leurs volontés, elles se sont jouées des considérations sociales qui les entravaient et ont marquées à jamais leurs domaines de leurs passages.

A l'heure où certain(e)s diront que les mentalités n'ont pas tant évoluées que cela, on ressort de ce feel good movie gorgé d'espoir et avec l'envie de conquérir le monde (ou l'espace). Il donne la sensation qu'on nous crie au visage de ne pas brider nos ambitions et que peu importe le chemin emprunté, qu'importe l'époque ou les obstacles, il est important d'être le premier et d'ouvrir la voie aux autres.