Black space

C'est une histoire assez méconnue que se propose de nous raconter ce film, celle de la destinée de 3 scientifiques "afro-américaines" qui entrent au service de la NASA au début de la conquête spatiale par les américains, qui tâchent de rattraper leur retard dans ce domaine par rapport aux soviétiques.

Tout cela sera banal si l'on ne se souvenait pas que nous sommes en 1961 (dans le film, sinon, en vrai , nous sommes en 2017) et que la ségrégation raciale est toujours à l'honneur dans ce merveilleux pays démocratique que sont les Etats-Unis...

Etre "afro américain" (noir, en fait) n'était vraiment pas simple dans les années 60, ce n'est pas la peine de vous le rappeler, mes lecteurs (et lectrices) ne sont pas complètement ignares, mais il y a des sujets sur lesquels il convient d'insister..

Pas facile donc, mais cela n'empêche pas ces 3 scientifiques de montrer toutes leurs qualités au sein de l'agence spatiale américaine, dirigée (dans ce film) par un Kevin Costner assez en forme, qui retrouve là un rôle à sa mesure (ce qui n'a pas toujours été le cas récemment).

L'interprétation de Taraji P. Henson, l'incroyable "Cookie" de l'excellente série "Empire", qui joue le personnage de Katherine Johnson est remarquable, ainsi que celles des deux autres personnages, Octavia Spencer, superbe "Minnie Jackson" dans "La couleur des sentiments" et Janelle Monae, aperçue récemment dans "Moonlight", le chef-d'oeuvre de Barry Jenkins.

La plupart des femmes était reléguée aux tâches moins nobles dans les années 60, les scientifiques étaient le plus souvent des hommes, ce qui rend d'autant plus particulière cette histoire tout à fait vraie.

Les calculs de Katherine Johnson ont contribué à faire de la première mission Mercury un succès (et a, accessoirement, permis à John Glenn de rentrer vivant..).

Une excellente réalisation sans lourdeur et très enlevée vous fera passer un très bon moment.