In the Court of the Cuaron King.
Children of Men est un de ces films que je me suis pris en plein gueule. Vous savez, celui qui vous tombe dessus sans crier gare en zappant dans les méandres satellitaires du vendredi soir. Et quand le film est bon, c'est la surclaque.
Cuaron nous transporte dans un monde sinistre, sorte de technocratie fasciste faisant office de baroude d'honneur à la fin de l'humanité. Le monde est sans dessus dessous, ravagé par les guerres, les épidémies, voire les famines. Mais il a par dessus tout perdu sa joie de vivre, car l'humanité ne peut (presque ) plus concevoir. Partant, celle-ci a un bon gros coup de cafard, parfaitement mis en scène par le film à travers son personnage principal.
Car Théo est un anti héros particulièrement attachant. Gueule de bois ambulante et déprimée qui erre dans un monde sans but, son passé de r3b3lz reprend le dessus à ses dépends. En même temps on le comprend, frôler la mort en achetant un café, puis voir tituber non loin une pauvre femme, son bras à la main, c'est grave pas kiffant.
Mais je passe sur le scénario, assez épique et cohérent, mettant en scène des personnages bien joués et hauts en couleur, pour en venir à la réelle claque qu'inflige ce film : sa mise en scène.
Sa deuxième partie et ses combats urbains sont absolument ébouriffants, et en cela on peut dire merci aux plans séquences interminables ( et très propres, s'il vous plait ). Cuaron a de quoi faire sévèrement baver les cinéastes adeptes des scènes d'action épileptiques, puisque cette prouesse a le mérite de réellement transporter le spectateur dans l'action, de lui faire vivre la détresse de Faron. On peut mettre la 3D au placard.
'fin bref. Une pure bombe à ne pas louper.
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