Les Gamins par Cinemaniaque
Certes, le cinéma français ne fera jamais autant rêver que l'américain, mais Les Gamins ouvre toutefois une vision admirable pour toute une génération de cinéastes à venir : oui, on peut vivre de ses conneries. Max Boublil est un potache, le rigolo de la classe, l'humour un peu gras (pour que ça glisse mieux) mais qui sait capter l'air du temps, qui sait qui l'aime et pourquoi, et en joue. Exit dans Les Gamins les remises en question de trentenaires bobos parisiens, les drames familiaux, place à la vraie comédie ! N'hésitant pas à aller (parfois trop) loin, Boublil s'éclate avec Chabat à enchaîner les conneries de mômes attardés, de vivre des histoires que tu ne vis qu'au cinéma (la copine bien foutue, Iggy Pop) et tout cela se ressent sur la qualité globale du film. C'est pas très fin, non, mais les tartes à la crème du burlesque ne l'étaient pas davantage, et ça marchait déjà. Boublil n'invente ou ne réinvente rien, il est juste lui-même à l'écriture comme à l'interprétation, et c'est sans doute cette sincérité qui amène le film aux sommets, même si Chabat est pour beaucoup dans la réussite de l'entreprise. Oui, Les Gamins ne rentreront jamais dans l'Histoire du cinéma (trop de scènes gnan-gnan qui ralentissent le rythme, du très convenu par moments), mais on les oubliera nettement moins vite que 90% de la production actuelle. Braves gosses.