La comédie française a bien du mal à découvrir de nouveaux acteurs. Très souvent, on retrouve des comiques qui sont bazardés à la tête de films qu’ils ont écrits. Pour Les Gamins, c’est Max Boublil.
Ecrit comme une comédie régressive à la Apatow, dans la mesure où sous ses gags les plus idiots sont légitimés par une morale à la noix sur le passage à l’âge adulte et l’obtention de responsabilités plus importantes qu’ils ne l’auraient imaginé. Judd Apatow s’en sort bien, surtout en ce moment, parce qu’il parvient à trouver un équilibre entre comédie et drame efficace. Dans Les Gamins, l’équilibre entre comédie et drame n’y est absolument pas. On ne sent jamais la réalité dans ce que vivent nos deux (détestables) héros, tant les situations sont simplistes et franchement mal écrites. Les gags ne sont jamais vraiment très drôles. En effet, seuls Alain Chabat et à la limite Arié Elmaleh parviennent à se sortir du marasme dans lequel ils sont plongés. Le seul problème est qu’on a déjà tout vu ailleurs et en bien mieux, avec des personnages qui ne sont pas aussi paresseux, aussi détestables, aussi idiots et aussi bornés.
Les Gamins est une catastrophe industrielle annoncée, de par son casting vraiment loupé et par son envie de jouer sur les plates-bandes d’un talentueux réalisateur américain.