Amusant, mais consensuel.
"Les Gamins" est une comédie qui m'a un peu déçu. Étrangement, je m'attendais à quelque chose d'un peu plus fin.
En effet, l'humour, bien qu'efficace, est au ras des pâquerettes, peu inventif, peu original, et surtout très (trop) basé sur le sexe. Certes, certain gags feront rire de bon coeur, mais ne sont en aucun cas vraiment mémorables. Mais après tout, ce n'est pas le plus important. Ce qui importe, c'est l'histoire, son sens et son traitement. Ici, un quinquagénaire qui s'ennuie et un trentenaire qui commence à sérieusement s'engager dans une vie de couple décident d'accomplir leur rêves adolescents et redeviennent littéralement des "gamins", sans maturité et responsabilité.
Anthony Marciano ne fait malheureusement preuve d'aucune originalité. Le déroulement de l'histoire est prévisible, et nous avons droit à l'habituel happy end final, navrant. Évidemment, nos héros prennent conscience que la vie de couple, c'est bien, la famille, nécessaire, mais qu'ils peuvent aussi accomplir leurs rêves... Je ne sais pas vous, mais moi ça me rappel un peu les comédies américaines... D'ailleurs, je pourrai faire la même remarque que pour "Ted" : "forme trash, fond mièvre".
Cependant, le film bénéficie d'un capital sympathie non négligeable, notamment grâce à ses acteurs. Alain Chabat et Max Boublil sont vraiment drôles, et portent tout le comique du film, épaulés par Sandrine Kiberlain, très décalée. De plus, on ne s'ennuie pas vraiment et j'ai apprécié cette satire des maisons de disques, mais aussi de la superficialité de la société en général (le personnage de François Dunoyer). En résumé, "Les Gamins" est un distrayant mais manque d'audace. On regrettera un film trop consensuel...