Alain Chabat, Max Boublil : le duo improbable de 2013 ? Tout porte à croire que ces deux là, qui n’ont pourtant pas du tout le même âge, étaient destinés à se rencontrer. Si l’un a déjà (très) largement fait ses preuves en tant qu’acteur et réalisateur, l’autre, qui flirte d’avantage avec un micro plutôt que les têtes pensantes du cinéma français, s’en sort merveilleusement bien, alternant son amour pour la farce grasse, le septième art, et le concours de circonstance. « Les Gamins », du chevronné Anthony Marciano, joue de son sens de la repartie et réalise sans contrepartie un long très soigné qui n’a pas le droit d’être pris à la légère, et cela malgré son synopsis à première vue racoleur. Quelques situations invraisemblables donnent sans broncher le sourire ; qu’en est-il alors lorsque ce bon vieux Chabat s’improvise en père de famille râleur à la recherche d’une jeunesse trop vite laissée de côté ? Ce constat, que beaucoup de personnes se font lorsqu’il s’agit de penser au passé, ne doit pas être tabou : « Les Gamins », ces gamins que beaucoup sont mais ne se l’avouent pas, respectent, apprennent, sans jamais (trop) interroger : méthode gagnante.