Cinq jeunes sont invités par leur professeur pour un goûter. Iels assassinent sauvagement la malheureuse sans motif, par simple cruauté. Iels sont ensuite pris en charge par un capitaine autoritaire et prennent place à bord de son bateau. Les ados semblent s'adoucir mais ce n'est qu'illusion car iels tuent le capitaine, là aussi sans raison. Leur acte va les faire entrer dans un monde parallèle où les fruits et les fleurs ont l'apparence de sexes géants. Difficile d'adhérer à ce voyage fantastique, baroque et amoral où la violence des éphèbes se mêle à la langueur de leur côté féminin . Pourtant l'univers onirique de Bertrand Mandico est à nul autre pareil. L'esthétique très travaillée des images vient en contre-point de la violence initiale d'un scénario qui prend ensuite des directions inattendues pour s'éloigner complètement de la tonalité du début. L'atmosphère vénéneuse se charge de lumières paradisiaques . Et la vision très personnelle de Bertrand Mandico, éloignée du conformisme ambiant du cinéma français finit par nous fasciner.