Ce film c'est un peu comme si le capitaine Nemo avait débarqué les ados revêches de Sa majesté des mouches sur l'île des plaisirs de Pinocchio, le tout présenté dans une sorte de roman photo kitch vintage mêlant couleur et noir et blanc à la façon Plonk & Replonk. Un conte onirique surprenant sur le plan visuel et dont l'histoire est loin d'être sans queue(s) ni tête quand bien même elle nous emmène dans des chemins aussi tortueux qu'inattendus.
Car si Bertrand Mandico prend la tangente en matière de mise en scène, il ne s'embarrasse pas davantage de bienséance ou de politiquement correct dans le traitement de ses personnages. Désirs et fantasmes, plaisirs et perversions, Eros et Thanatos (le mystérieux Trévor) se conjuguent, souvent crûment, autour de la question de l'identité sexuelle, un peu à la manière de certains films d'Almodovar. Les jeunes interprètes du film sont à ce titre très convaincants et j'invite quiconque n'ayant pas vu le film à ne jeter un œil sur le casting qu'après visionnage.
Bref, une grande liberté de réalisation et de ton pour un film singulier qui en surprendra plus d'un.


Personnages/interprétation : 8/10
Histoire/scénario : 7/10
Mise en scène/photo/musique : 8/10


7.5/10

Créée

le 2 janv. 2019

Critique lue 1.8K fois

14 j'aime

6 commentaires

Theloma

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

14
6

D'autres avis sur Les Garçons sauvages

Les Garçons sauvages
Fritz_Langueur
10

A l'ombre des jeunes filles en fleurs...

D’ordinaire, avant de voir un film, je m’intéresse à l’histoire, aux noms du réalisateur et acteurs, je vois des images... Souvent je jette un œil ça et là pour en savoir un peu plus. Mais parfois je...

le 1 mars 2018

63 j'aime

3

Les Garçons sauvages
Sergent_Pepper
7

L’île de l’ostentation

Et si, pour innover, il fallait revenir aux origines ? Pour briser la gangue d’un cinéma qui croit depuis trop longtemps être parvenu à maturité, frayer à contre-courant jusqu’aux sources...

le 21 mai 2018

51 j'aime

4

Les Garçons sauvages
Culturellement-votre
4

Entre beauté formelle et vacuité profonde

Les garçons sauvages est un film formellement abouti et interprété avec brio. Mais il reste continuellement en surface, dans une pose supposément transgressive, excessivement irritante par moments, à...

le 3 janv. 2018

44 j'aime

2

Du même critique

Us
Theloma
7

L'invasion des profanateurs de villégiature

Avec Us et après Get Out, Jordan Peele tire sa deuxième cartouche estampillée "film d'horreur". Sans vraiment réussir à faire mouche il livre un film esthétiquement réussi, intéressant sur le fond...

le 21 mars 2019

107 j'aime

33

Ad Astra
Theloma
5

La gravité et la pesanteur

La quête du père qui s’est fait la malle est un thème classique de la littérature ou du cinéma. Clifford (Tommy Lee Jones) le père de Roy Mac Bride (Brad Pitt) n’a quant à lui pas lésiné sur la...

le 18 sept. 2019

97 j'aime

55

Life - Origine inconnue
Theloma
7

Martien go home

Les films de série B présentent bien souvent le défaut de n'être que de pâles copies de prestigieux ainés - Alien en l’occurrence - sans réussir à sortir du canevas original et à en réinventer...

le 21 avr. 2017

81 j'aime

17