Je n'avais jamais entendu parlé de ces "Gardiens de la Galaxie". Ce film est aux antipodes d'un autre métrage dont le titre suggère le même thème: Watchmen, les Gardiens de Zack Znyder (2011) - étude sociologique et politique du monde par le biais d'une Histoire parallèle des années 70 et 80. Bref c'était adulte et plutôt métaphysique par moments.
Ici c'est tout le contraire, il faut accepter le côté cartoonesque du concept ou bien on détestera assurément. Finalement pris au jeu de la bonne humeur et d'une B.O. 70's entêtante, j'ai plutôt apprécié cette pantalonnade bariolée. Ce qui est étonnant et peut-être dérangeant c'est que les personnages de synthèse atteignent voire dépassent parfois l'expressivité psychologique de leurs homologues - acteurs réels. GROOT, la plante humanoïde au grand cœur et le raton-laveur Rocket Raccoon chasseur de prime survolté sont très réussis. La technologie met un point d'honneur à insuffler une vie intérieure à des êtres virtuels et ça marche! La voix des personnages enfonce le clou du réalisme (en VO). Le film est outrancier mais il s'en accommode c'est pourquoi ça fonctionne assez bien: toujours un bon mot ou une situation pour casser le rythme ou le sérieux de la situation, par exemple lorsque Peter Quill alias Star-Lord esquisse les pas de danse d'un Michael Jackson sous acide face à un méchant - Ronan - tellement méchant qu'il en est grotesque de cabotinage.
Je ne sais pas si une suite pourra encore étonner le spectateur, les vannes passeront-elles encore une seconde fois? Rien n'est moins sûr. Pour l'instant ce film 100% pop-corn assume ce qu'il est : un blockbuster à 100 à l'heure bien réalisé pour un vaste public, car chacun y lira ce qu'il voudra (adultes) ou pourra (enfants même si ça canarde un peu trop pour eux à mon goût).
Bref un MARVEL frais, décalé, souvent drôle s'amusant de son propre concept avec quelques touches de poésie (Groot et son cocon végétal) et d'émotion (Peter Quill et sa mère).