Belle déception que ce film, qu'on présente partout comme un bol d'air frais au sein des films Marvel, qui se ressemblent tous de plus en plus, ce qui ne serait pas gênant si la qualité ne baissait pas elle aussi uniformément dans le même temps.


J'aime beaucoup les autres films de James Gunn, qu'il s'agisse d'Horribilis, Super ou de quelques-uns de ses premiers essais en tant que scénariste sous l'égide de la Troma (Tromeo & Juliet). Je partais donc avec un a priori enthousiaste, d'autant qu'un film sur une licence à mes yeux malléable (très franchement les Gardiens de la Galaxie ne m'évoquent rien si ce n'est une hype très récente, et j'ai pourtant baigné dans les comics depuis tout petit) me permettait de découvrir un univers sans y projeter mes propres attentes.


Et patatra.


La relation entre les personnages est le gros point faible du film, de même que l'humour qui est franchement embarrassant par moments. C'est-à-dire que le film se foire sur les points forts habituels de Gunn. A partir de là, plus rien ne peut rattraper le scénario blindé d'incohérences, et, une fois de plus chez Marvel Studios, basé sur la quête d'un objet dont on ne sait rien de l'intérêt (si ce n'est qu'il est très très puissant et recherché, et qu'il fait des trucs complètement arbitraires quand ça arrange les scénaristes). Le script succombe à toutes les facilités possibles pour faire avancer la fine équipe vers son but, qui est de... on ne sait pas trop en fait.


Le raton-laveur fait la hype et sert davantage à vendre la licence et ses produits dérivés aux jeunes et moins jeunes enfants qu'à être un personnage vraiment intéressant, et le héros est complètement inconsistant. Pas dans le sens Jack Burton, mais plutôt dans le sens "je suis un loser à la cool mais quand le scénariste le décide je suis badass et insaisissable - ah et puis j'ai un grand cœur aussi, ça peut servir aussi à faire avancer le schmilblick".


Après quelques scènes font mouche, et l'ensemble se suit sans ennui, mais très franchement, c'est indigent. Et ça me rend un peu triste pour la suite de la carrière de Gunn.

Seet
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le 27 janv. 2016

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Seet

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