Introduction: Nébuleuse. Développement: Trou noir. Conclusion: Big Bang.

Suite de l'énorme surprise au ton décalé et original que fut "Les Gardiens de la Galaxie", le très sobrement intitulé "Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2" permet de remettre le couvert. Basé sur les mêmes ingrédients séduisants du premier opus à l'identité forte qu'avait réalisé James Gunn, à savoir, humour, bande originale vintage, univers sublime, action et personnages délirants, on est ici devant la copie conforme du premier en terme de mise en scène. Du côté purement pop-corn, les attentes sont donc comblées. Drax et son premier degré assurent l'intérim et on ne cache pas son plaisir à retrouver la petite bande dans une introduction calibrée pour séduire. Malheureusement, de là va se dérouler un scénario proche du trou noir qui vient mettre en avant les états d'âmes de certains des personnages et les relations qu'ils entretiennent. Certes on apprend des choses sur nos héros mais cela nous donne une deuxième partie longue, inintéressante et propice à des scènes ringardes. En fait, il ne faut pas se le cacher, j'étais là pour le côté fun et détente et, l'introduction de certains personnages nécessaires au récit vient littéralement plomber le plaisir purement divertissant. Malgré un Kurt Russel délectable et le retour de l'action suite aux révélations attendues, voilà une suite en demi-teinte. On surfe sur ce qui a fait le succès du premier en essayant d'y incorporer une profondeur qui ressemble au simple prétexte nécessaire à la production d'une suite. Dommage car évidemment, l'intention est bonne mais approfondir avec du néant ne pouvait pas vraiment donner un résultat probant. Une suite qui aurait pu s'appeler : "Les états d'âmes des Gardiens de la Galaxie".