Pas vraiment convaincue par le premier volet, et ayant lu que cette suite s’inscrivait dans la continuité, je n’attendais que peu de choses depuis mon siège de ciné.
Cette absence de pression m’a permis d’apprécier pleinement l’expérience, peut être renforcée par l’excellente qualité imax laser blabla je sais plus quoi au top de la technologie et le peu de personnes dans la salle (j’aime modérément mes semblables).
L’introduction déjà a suffit à me réconcilier avec la franchise. Alors que j’avais l’impression d’être passée à côté du charme de Groot dans le premier épisode, me voilà fan de bébé Groot et de sa petite danse pendant que derrière se joue une scène a priori dynamique.
Il faut dire aussi qu’une journée ou un film qui démarre sur “Mister blue sky” ça a le don de me mettre en forme immédiatement donc je ne suis peut être pas objective.
Il y a des titres comme ça avec lesquels on a une affinité particulière, et qui suffisent à apporter une valeur ajoutée à n’importe quelle image.
C’est efficace, on a notre musique feel good, notre personnage choupi, et quelques répliques drôles, tout en passant en revue les gardiens histoire de réviser sans en avoir l’air.
Belle entrée en matière même si on pourra lui reprocher de s’étaler plus que de raison.
C’est l’un des défauts du film: il ne sait pas s’arrêter avant de devenir lourd.
On a compris que la musique old school donnait sa patine à cet univers, alors dès qu’on peut, on nous en refourgue une livraison. C’est aussi efficace que les gosses du collège heureux d’étrenner leurs habits neufs: ça en jette au départ et puis on fini par trouver cet étalage de coolitude lassant.
Même chose pour les blagues: on insiste parce qu’il parait que ça marche.
Et effectivement ça fonctionne très bien la plupart du temps. Et puis il y a toutes les autres fois, celles où on ne rigole pas et où on est presque gêné en comprennant l’intention du réalisateur.
N’empêche que le divertissement reste globalement satisfaisant, on s’attache bien plus aux héros que dans le premier film et on a même droit à une séquence émotion pas mal amenée en guise de conclusion.
Au niveau visuel on en prend plein les yeux, certaines choses sont particulièrement agréables (je suis fan de la flèche qu’on contrôle en sifflant - moi qui n’ai jamais su siffler ça me fascine), mais d’autres éléments sont plus discutables (la planète impressionne plus par ses relents kitchs que par sa beauté ce qui est certainement volontaire mais pas impressionnant).
Le tout est assez rythmé pour qu’on ne s’ennuie pas, et quoiqu’on reproche au film de jouer toujours la même partition, il faut bien reconnaître qu’on a bien envie d’écouter la bande originale en sortant de là.
D’ailleurs je suis ressortie enjouée, et satisfaite, je n’en attendais pas tant.