Sans lourdement insister sur l’horreur, Anne Fontaine préfère s’interroger sur les conséquences du traumatisme au sein d’une communauté vouée à Dieu, convictions qui contrastent avec le regard humaniste de Mathilde. Ainsi s’opposent le blanc de la blouse au noir de l’aube, la science à la foi, sexualité et chasteté, maternité et virginité… Les questions se posent, le doute s’immisce et les douleurs éclatent. Le film frôle parfois la naïveté, mais il réserve des scènes picturales du plus bel effet. Un paysage de neige, zébré de troncs noirs entre lesquels accourt une novice éperdue. D’autres tableaux qui par un astucieux clair-obscur marqué par la flamme d’une lanterne ou d’une bougie en viennent à évoquer l’émotion d’une présence lumineuse, quasi divine, dans cette nuit épaisse.
(Critique complète sur cinefilik.wordpress.com)