Ce serait très ambitieux de vouloir écrire une critique ou même ne serait-ce qu'une analyse des Lumières de la ville, mais je pense qu'il est quand même nécessaire d'en faire une pour mesurer ô combien Charles Chaplin est un poète. Merveilleux pantomime on s'en souvient, avec beaucoup d'humour et un visage inoubliable. J'ai d'abord aimé Chaplin car je le trouvais beau et drôle dans le Dictateur et les Temps modernes, les deux films phares que l'on nous montre souvent au lycée. Mais il faut sans doute attendre Les lumières de la ville pour définitivement tomber amoureuse de ce sourire au dernier plan qui vous marquera à vie.

Avec ce film, Chaplin a trouvé avec précision les mots justes, sans les prononcer, pour pouvoir nous toucher; non pas car le film se contente de raconter une belle histoire mais car le talent de Chaplin, sublimé par le muet et le noir et blanc, arrive à concilier avec beaucoup de finesse la tragédie et la comédie. Lui même disait "la seule comédie qui en vaille la peine est celle qui contient de la beauté". Face à autant de lucidité, on ne peut que s'incliner.
Cephalopoda
10
Écrit par

Créée

le 26 mars 2013

Critique lue 526 fois

3 j'aime

Cephalopoda

Écrit par

Critique lue 526 fois

3

D'autres avis sur Les Lumières de la ville

Les Lumières de la ville
-IgoR-
10

Big City Lights

Il est facile de réduire ce City Lights à sa bouleversante scène finale. Elle le vaut bien cependant tant elle se fait la synthèse de ce que le cinéma muet a de meilleur. L’absence de parole est...

le 3 avr. 2014

68 j'aime

13

Les Lumières de la ville
Miss_Moustache
10

Il y a un avant et un après City Lights…

Dire « ce film a changé ma vie », ça peut sembler banal, un brin exagéré…Mais dans mon cas, le premier visionnage de City Lights fut la cause première d’une véritable révolution. Celle-ci eu lieu il...

le 12 avr. 2015

40 j'aime

11

Les Lumières de la ville
Docteur_Jivago
9

L'amour rend aveugle

534 jours de tournage avec un record de 342 prises pour la scène où l'aveugle prend Charlot pour un homme riche, voilà ce que représente d'abord Les Lumières de la Ville, ce fut un très lourd...

le 25 avr. 2014

24 j'aime

3

Du même critique

Les Lumières de la ville
Cephalopoda
10

Chaplin Poète

Ce serait très ambitieux de vouloir écrire une critique ou même ne serait-ce qu'une analyse des Lumières de la ville, mais je pense qu'il est quand même nécessaire d'en faire une pour mesurer ô...

le 26 mars 2013

3 j'aime

Taxi Driver
Cephalopoda
8

Travis Bickle purge les dernières pulsions d'un Vietnam amer

Lorsque Taxi Driver sort en 1976, ce n'est pas un hasard. Le XXe siècle nous a appris que le cinéma est une forme de catharsis pour certains pays une fois que ces derniers ont subi des traumatismes...

le 14 janv. 2013

1 j'aime