Les merveilles. Un film qui ne mérite pas son titre !

De nos jours, une famille d’agriculteurs baba-cool composée d’un couple et de leurs quatre filles, vit chichement de sa production de miel. Un jour, la fille ainée inscrit sa famille à une émission de télé-réalité « Le village des merveilles » qui doit sélectionner les meilleurs produits du terroir.

J’étais allé voir ce film sur la foi de quelques critiques dithyrambiques (celle de Frédéric Strauss dans Télérama entre autres : «Dans la campagne italienne, une famille vit selon ses propres règles, en marge du monde. Un film dépouillé et sincère d’Alice Rohrwacher. ») mais aussi parce que, parmi les acteurs, il y a Monica Bellucci, que c’est censé se passer en Toscane (et non en Ombrie !) et enfin parce que ce film a obtenu rien de moins que le Grand Prix au Festival de Cannes 2014.

Or, j’en sors totalement exaspéré, au même titre que je l’avais été par un film mexicain intitulé Lake Tahoe, avec l’impression d’avoir vu un spectacle de patronage. J’ai bien failli quitter la salle avant la fin tant j’ai eu le sentiment de m’être fait avoir : scénario inexistant, acteurs ânonnant leur texte, décors minables… Je me demande bien comment une telle nullité a pu séduire le festival de Cannes, il est vrai présidé cette année par Jane Campion et Sofia Coppola, deux réalisatrices que j’abhorre.
J’aurais dû consulter Wikipedia avant d’aller au cinéma, j’aurais épargné un ticket et surtout deux heures de perte de temps. En effet, l’article consacré à cette caricature de film, n’est pas tendre et reflète bien mon propre sentiment à son sujet :

« Le film déclencha une polémique lorsqu'il remporta le Grand prix du Festival de Cannes bien que la récompense corresponde, dans sa définition, à ce genre de film atypique. Avant le palmarès, plusieurs médias comme Télérama et Metronews affirmaient d'ailleurs que certains thèmes du film (l'enfance, la féminité, l'errance, le lien à la nature) ainsi que sa tonalité élégiaque et romantique avaient tout pour séduire la présidente du jury Jane Campion et certains de ses co-jurés parmi lesquels Sofia Coppola. Toutefois, le film fut largement décrié. Il fut sifflé lors de sa projection et considéré par plusieurs critiques français comme le plus mauvais film de la sélection officielle avec Grace de Monaco. Metronews a décrit le film comme ennuyeux et pseudo-poétique (…) »

Créée

le 9 mars 2015

Critique lue 311 fois

Roland Comte

Écrit par

Critique lue 311 fois

D'autres avis sur Les Merveilles

Les Merveilles
Sergent_Pepper
3

Little Miss Mudshine

Le Grand Prix du jury de Cannes 2014 est passé un peu inaperçu au regard du reste du palmarès qui a fait vibrer à la fois presse et public. Les merveilles se veut naturaliste : grain volontairement...

le 19 mai 2015

17 j'aime

7

Les Merveilles
BrunePlatine
6

Poésie du dénuement

Il a bien des qualités, ce petit film d'Alice Rohrwacher qui avait d'ailleurs reçu le Grand Prix à Cannes en 2014. Esthétiquement, nous sommes à la fois proches du documentaire caméra à l'épaule...

le 13 janv. 2016

8 j'aime

5

Les Merveilles
Camille_Sanz
6

Critique de Les Merveilles par Camille S.

Un père apiculteur, colérique, buté mais bienveillant. Quatre filles, une femme, une sœur (?), comme autant d'abeilles travailleuses, solidaires et déterminées. Un quotidien suave et poisseux comme...

le 29 mai 2014

8 j'aime

Du même critique

Sibyl
Roland_Comte
4

Brouillon et nombriliste

Sibyl (Virginie Efira), psychothérapeute, décide d’arrêter l’exercice de sa profession pour revenir à sa première passion : l'écriture. Néanmoins, alors qu’elle a annoncé à ses patients qu’elle...

le 26 mai 2019

11 j'aime

6

Les Enfants de Timpelbach
Roland_Comte
8

La république des enfants

Les critiques des revues ou des sites spécialisés sur le cinéma n’ont généralement pas épargné ce film, sans doute trop atypique pour eux, mais cela ne saurait me surprendre tant ils adorent pouvoir...

le 11 nov. 2023

9 j'aime

Et au milieu coule une rivière
Roland_Comte
9

Ne croyez pas qu'un film sur la pêche à la mouche soit forcément ennuyeux;

L'action se déroule dans le Montana, au début du XXème siècle. Le film est fidèle au livre, en grande partie autobiographique, de Norman Maclean : nés dans une famille presbytérienne du Montana, deux...

le 19 déc. 2014

8 j'aime