Après Les Pingouins de Madagascar, Les Minions débarquent sur grand écran dans un film qui leur est consacré. Mais quand arrêtera-t-on de réaliser des produits dérivés et mettre enfin à profit notre originalité et notre désir d’inventivité ?
Sur le papier, Les Minions remplissent le contrat. Ils sont drôles, charismatiques et attachants. Mais leur maladresse devenue légendaire finit par lasser. Ce n’est, finalement, que ce trait de caractère qui fait avancer un scénario attendu et manquant de mordant. Pourquoi diable finissent-ils par combattre la méchante Scarlett Overkill alors que, précisément, ces derniers ont pour but de servir le mal ? Sur cette idée faussement révolutionnaire (faire du méchant le héros de l’histoire) et trop utilisée depuis les deux derniers épisodes de Moi, moche et méchant, nous avons un récit qui passe son temps à faire des références superficielles, des clins d’œil culturels et musicaux qui n’apportent rien à l’intérêt du scénario. La musique (les Stones, The Turtles, The Kinks, The Doors) semble être une compil des plus grands tubes des années ’60. Peu original pour une narration qui se déroule en Angleterre à cette même période…
De plus, ces petites bêtes jaunes fonctionnent pour leur nombre impressionnant. C’est quand ils sont démultipliés à l’écran que les meilleurs gags ont lieu. Preuve en est que toute l’introduction du film est une réussite incontestable. Malheureusement, les réalisateurs ne prennent ensuite la peine de porter leur attention que sur trois personnages. Le film en ressort d’autant plus essoufflé. Sorti cet été, cela n’empêchera pas ces créatures de passer les vacances à se dorer la pilule sans se préoccuper du box-office, qui leur est entièrement dévoué.
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